vendredi 16 novembre 2007

Rappel de la grève de 2005

AU-DELÀ DES 103 MILLIONS:
CONTRE LA DÉRIVE DE L'ÉDUCATION


Devant une mobilisation étudiante d'une rare envergure, le gouvernement refuse
d'admettre que sa réingénérie de l'éducation constitue un recul prodigieux pour
la société québécoise.


Nous, étudiantes et étudiants du Québec, sommes accusés d'intransigeance
parce que nous refusons d'accepter une offre inférieure à 103 millions $. En réalité,
ce chiffre est trompeur : il ne représente qu'un des effets de la réforme de l'aide
financière aux études, elle-même n'étant qu'une partie des mesures rétrogrades
imposées à l'éducation par le gouvernement. Accepter toute offre qui se limite
aux 103 millions constituerait déjà une concession importante de notre part.
Nos revendications sont modestes: loin de demander des améliorations, nous
n'exigeons qu'un retour à la situation d'avant la réforme, afin d'empêcher les
reculs inacceptables qui nous sont imposés.
Avant d'entrer au pouvoir, le Parti Libéral du Québec promettait de faire de
l'éducation une priorité. C'est exactement à l'inverse que nous avons droit. Il s'agit
d'un véritable affront aux générations passées qui se sont battues pour une éduca-
tion accessible. Mais c'est pour les générations futures que nous nous inquiétons
le plus. À long terme, nous entrevoyons une société sous-cultivées, axée sur la
productivité et la rentabilité mais incapable d'autocritique. Nous ne partageons
pas ce rêve néolibéral et nous croyons nécessaire de s'y opposer fermement.

mercredi 14 novembre 2007

Lettre à la direction

Voici la lettre écrite à l'intention de la direction de la part des R.A.T.S. :

Il faudrait être aveugle pour ne pas constater l'escalade démesurée des moyens pris par la direction de l'UQAM pour gérer la grève étudiante qui a présentement lieu. Cette escalade démontre de votre part une attitude déplorable, qui va à l'encontre des principes qui doivent guider la vie dans l’Université. Les mesures anti-démocratique et la répression honteuse dont vous avez usé n'ont pas de place en ces murs, en nos murs.

Accès aux locaux

Tout a commencé par un nouvel horaire d'ouverture et l'application d'une règle qui en est à sa première session d'existence. Celle-ci vise à exiger des étudiants qui veulent rester à l'UQAM après les heures d'ouverture, y compris les associations étudiantes, qu'ils se procurent une autorisation. En soi, cette règle vient changer, après des années de tranquilles compromis tout à fait cohérents avec l'esprit d'ouverture de l'UQAM, les rapports qui devraient unir les étudiants avec leur insitution.

« Les nouvelles heures n’ont rien à voir avec la possibilité d’une grève des étudiants », disait en votre nom, dans le journal Campus du 26 septembre, la directrice de l’Accueil et soutien aux projets étudiants des SVE, France Turbide. Hasard, alignement des astres? Il se trouve que cette règle a été appliquée pour la première fois le mercredi 7 novembre, après que le premier mandat de grève fût voté.

La première conséquence de son application fut d'handicaper la capacité d'organisation des différentes associations étudiantes. Les étudiants vous ont demandé de façon soutenue de reviser ce règlement. Cela semble ne pas avoir été entendu, ni même considéré. Nous continuons et continuerons de l'exiger. Devant le maintien de votre position, nous croirons légitime d'affirmer que votre intention était bel et bien d'étouffer le mouvement de grève.

Il serait difficile pourtant de vous prêter de telles intentions, sachant que vous considérez qu'il n'y a pas de grève à l'UQAM, mais plutôt un « boycott ». En témoignent vos courriels à l'attention des étudiants et du personnel enseignant des 7 et 8 novembre respectivement. D'où vient cette étrange position, contre laquelle nous nous posons en faux?

Idéologie des communications internes.

En 2005, vos documents internes parlaient bel et bien d'une grève étudiante. Aujourd'hui, dans une situation semblable, tout laisse croire que vous avez perdu votre sens de la démocratie et de la liberté d'association, niant aux étudiants le droit d'appliquer les moyens de pression qu'ils jugent légitimes afin de faire changer une situation à laquelle ils s'opposent massivement. Vous allez jusqu'à faire du révisionnisme historique en parlant du « boycottage des cours, au trimestre d'hiver 2005 ».

Les étudiants des diverses associations en science politique et l'AFESPED ont par ailleurs fait la démonstration de l'inopportun de cette lettre, tant sur le plan de la forme que sur le choix du moment de son envoi. Ils soutiennent, dans un message addressé à Mme Lamoureux, que de « parler de boycottage au lieu de grève dans un moment aussi délicat (rappelons que toutes les associations facultaires ne s’étaient pas encore prononcées au moment de l’envoi du message) apparaît particulièrement provocateur voire méprisant devant l’ampleur du phénomène et l’appui étudiant qui s’en suit (cinq des sept facultés ont un mandat de grève). ». Nous partageons cet avis.

Dans les énoncés de principe de la charte des droits et libertés des étudiants de l'UQAM, il est clairement question des libertés fondamentales reconnues par l'université nommément « la liberté d'opinion, la liberté d'expression, la liberté de réunion pacifique et la liberté d'association. » Or dans le liminaire de vos positions récemment communiquée en septembre 2007, vous faîtes quelques graves omissions. Où se trouve le droit à l'association aux côté de ceux à la manifestation et à la liberté d'expression que vous nous reconnaissez?

C'est pourtant en vertu du droit à l'association que nous pouvons décider démocratiquement d'actions comme cette grève que vous niez. Ces omissions peu reluisantes nous permettent de comprendre ce sur quoi vous appuyez votre discours de délégitimation de la grève et à sa suite, de tout le mouvement étudiant. Les décisions qui sont prises en assemblée générale concernent, nous le savons, nous l'avons toujours su, tous les étudiants qu'une association facultaire représente. Il serait pervers de tenter de nous en faire croire le contraire.

La police dans les murs de l'UQAM?

Les premiers à s'être faits expulser par les gardes de sécurité depuis que le nouvel horaire est appliqué ont entendu rapidement, très rapidement même, des menaces d'intervention policière. Ils n'osaient croire que l'administration pouvait s'abaisser à entrer de la sorte en guerre contre ses étudiants. Pourtant, vous l'avez fait, et plus promptement que ne le demandait la raison et le sens démocratique.

Une trentaine de voitures de police postées devant l'UQAM en temps de manifestation pacifique, cela laisse planer l'impression d'un danger imminent et d'une hostilité que vous semblez nous prêter depuis vos premiers courriels. Vous avez fait entrer la police massivement en ces murs, pour expulser des étudiants posant une action de résistance pacifique. Pour qui prenez-vous les étudiants de votre université?

Nous refusons de croire qu'il s'agit d'une façon acceptable de traiter les étudiants. Il est étonnant qu'on oppose à la présence étudiante et à ses revendications la force physique. Nous n'avons pas d'armes de mort, mais des questions utiles. Nous voulons des réponses, pas des policiers. Ce refus de dialoguer est indigne des valeurs de diversité d'opinions et d'idées qui doivent règner dans une université. L'UQAM développe et promeut des disciplines aussi diverses que gestion, arts visuels, histoire, science politique et environnement. Que la diversité des perspectives qui en découle soit si drastiquement réprimée aujourd'hui est indigne de votre part.


Nous sommes, et nos protestations contre l'érection de l'Îlot voyageur l'ont montré, lucides quant à la condition de l'UQAM. Ne vous en déplaise, ces positions sont parfois contraires aux vôtres, mais il est du devoir d'une institution universitaire comme l'UQAM, de ne pas en entraver l'expression.

Vos agissements des derniers jours sont une honte et nuisent de façon durable à l'image et surtout à l'esprit de l'UQAM. Nous vous demandons de répondre publiquement de ces agissements et de nous prouver que nous pouvons toujours avoir foi en l'administration de l'UQAM pour défendre les valeurs qui doivent y prévaloir.

Discours du vilain Corbo

Suite à la demande générale (!?), voici le texte récité par maître Corbo lors de l'action menée ce matin 14 novembre devant l'UQAM.

DISCOURS DE MAÎTRE CORBO

Étudiants, étudiantes,

Vous connaissez le grand amour que, fort de deux et le ciel m'en dispose, de trois mendats au rectorat, je porte à l'Université du Québec à Montréal. C'est pour cela et en mon nom que j'accède à vous entre les parvis de nos face-à-faces, pour vous livrer mon message et vous souhaiter bon courage devant ceux qui vous prennent pour des ânes.

Or il se trouve ici derrière-moi un prestige qui croupit sous les fermes résolutions par lesquelles certaines gens et gensesses cherchent à vous arracher la chemise. Il se trouve ici, un édifice créé de toute pièce et de toute sueur par l'homme et son travail sur l'esprit. Le prestige d'une institution instituée en accord avec les valeur de l'équité et du partage de cette grande raison que nous souhaitions alors voir s'enraciner dans les sous-sols de notre cité. Ils ont, et par le fait de notre acceptation, nous avons laissé dériver le navire des idées démocratiques, au profit d'une barge d'accesoires bureaucratiques. Je m'en repends aujourd'hui devant vous à genoux gens et genssesses de bon alois.

Gaaaaaaaare à vous! Il me reprendra selon toute vraisemblance l'envie prochaine de prendre part à l'équipée misérable.

Selon les pronostics actuels, les lieux universitaires du savoir, ne seront plus. Il ne le sont déjà plus. Nous nous en excuserons encore une fois trop taaaaard à ceux qui nous succéderont. Vous vous soulevez maintenant, avant qu'il ne soit trop taaaaard pour vous, contre l'abandon des lieux par la claaaaasse dirigeante. Je reconnais que vous êtes à présent en grève et non en boycottage comme on a voulu vous faire croire. Je reconnais la justesse de vos mandats francs, la légitimité de votre lutte et... je reconnais le pouvoir commun de vos majorités participatives à lever les cours universitaires pour attirer l’attention sur notre situation critique, sur vos revendications que nous n'entendons paaaas.

Vous ne souhaitez pas, non, bâillonner les professeurs ou stopper la transmission du savoir qu'il nous importe tant de promouvoir et de développer dans ces si jeunes murs érudits. Je reconnais que vous faites la grève pour assurer la pérennité de cette transmission.

Je reconnais pour tout cela l’option de grève votée démocratiquement par vos assemblées facultaires. Je reconnais votre droit à l’association si bassement bafoué par les envois divers et biaisés qui rampent comme vipères sous souches dans vos boîtes de courrier, dont l'ommmmmission macule la mission éducative de l'université et les prérogatives accordées aux défenseur supposés de cette même mission; et ses défenseurs supposés en les personnes des administrateur et des haut-directeurs n'étant point sans taches, je nommerai ici sans qu'on ne les applaudisse : Carole Lamoureux, Monique Goyette, Danielle Laberge, Claude-Yves Charron, Michel Jébrak, Pierre Parent, Ginette Legault, et l'innoubliable Roch Denis.

Je te rappelle à l'ordre chère direction : ces jeunes gens et genssesses ne sont pas une clientèle. Je te rappelle à l'ordre chère direction épuisée, chère université sucée de ta substance : nous ne travaillons pas pour l'incongrue vision d'un gouvernement aveugle au futur, aveuglé par la morsure du gain et ne laissant aux masses que l'ivraie du grain. Je valorise comme vous une université construite sur des principes démocratiques, et par conséquent une société construite sur ces mêmes principes.

Je reconnais que vos armes principales sont la réflexion et la parole, que l’utilisation de la force policière contre votre résisitance pacifique est, a été et sera toujours infame et injustifiable. Vous posez des questions, et je reconnais que l'hostilité de la direction de l'Université du Québec à Montréal montre à votre endroit prouve que nous ne les avons pas écoutées. Peut-être ne trouvons-nous rien à répondre. Je reconnais que vos actions s’inscrivent dans une recherche de dialogue et qu’à cela, par peur ou par paresse, nous opposons la répression.

Je reconnais que l’université appartient d'abord et avant tout aux étudiants, que l’université est là pour servir les étudiants et par conséquent le pays. Je désire vous offrir la totale liberté d’utilisation, à tout heure du jour et du soir et de la nuit, des locaux qui vous peuvent être utiles à l'accomplissement académique que vous méritez. Je vous offre de même la totale liberté d’utilisation des locaux, sans restriction, pour préparer vos actions pour cette grève qui défend ces valeurs qui sont massssssivement les vôtres. Je laisse les personnes, gaaaare à vous! irresponsables, qui ont très très mal assuré la conduite de leur institution, entre vos mains vigilantes. Je mets l'Université du Québec à Montréal en tutelle, à votre disposition entière, vous l'habiterez, elle vous accueille.


Valet :

Tutelle de la direction par les étudiants. Au moins soyez compréhensifs, notre direction est si confuse. Si naïve. Bon que les volontaires se redressent. On procède. Et on se redresse par volonté d'être entendu, attention, mmmmh, pas par avarisme, attention ou ces gens s'enfuirons vite avec la manne, bien avant vous. Allez, bon! On a tout ce qu’il faut sur le coupon pour réaliser une bonne vigile : téléphone, courriel, plaque de char! Le reste vous trouverez. Vaquons au tirage.



Qui veut Chozemachintruc?

Aujourd'hui

Voici un texte que nous avons reçu d'Annick Dufour, au sujet de la brutalité policière envers les étudiants.

Aujourd’hui j’ai vu leurs visages pour la première fois… Leurs VRAIS visages. Aujourd’hui j’ai compris que même au sein d’un pays qu’on dit pacifique, au cœur de ce que nous avons de plus essentiel et de plus intellectuel, rien de peut garantir la paix. Aujourd’hui j’ai été témoin d’une brutalité, d’une violence et d’un sadisme gratuits. J’ai vu la haine dans les yeux de ceux qui sont sensés faire régner l’ordre et nous protéger. J’y ai lu l’envie malsaine de pouvoir et la joie, voir la jouissance, d’infliger des souffrances physiques à d’autres êtres humains. Des êtres humains qui, soyons clairs, ne l’avaient en aucun cas mérité. Aujourd’hui j’ai vu des matraques et des poings, du poivre de Cayenne et des pistolets à impulsions électriques. J’ai compris que nous n’avons pas besoin de vivre dans un pays en pleine guerre civile pour voir des atrocités, des atrocités morales, des injustices flagrantes. J’ai compris aujourd’hui que rien n’est trop gros, rien n’est superflu ou injustifié lorsque qu’il s’agit de faire sentir à des étudiants qu’ils ne seront pas entendus, ni compris. Pour leur faire sentir la haine envers leurs idéaux et leurs revendications.
Aujourd’hui nous voulions manifester pacifiquement notre désaccord avec la vision de l’éducation de notre futur recteur à l’UQAM, M. Corbo. Aujourd’hui nous voulions entamer dans la beauté notre grève et commencer à diffuser intelligemment, artistiquement, notre message. Nous avions des espoirs, de belles idées et des projets en tête. Mais aujourd’hui ne s’est pas déroulé comme prévu.
Aujourd’hui nous nous sommes fait réprimer, tabasser, frapper, engueuler et arrêter. Aujourd’hui cependant des gens on eu le courage de rester debout devant les policiers, de rester calme devant la cohue, des garder leur sang-froid et leur esprit clair malgré tout. Aujourd’hui ces gens sont demeurés pacifiques, même en ayant sous les yeux des camarades matraqués injustement. Je voudrais féliciter ces gens, ces étudiants qui on eu la force de se dresser, pleins de vérité et d’espoir. Je voudrais aussi dire à ces messieurs les policiers, à ces brutes irraisonnées, à ces provocateurs qui ont tout fait pour déclencher la confrontation, que plusieurs personnes aujourd’hui on vus leurs gestes, on entendus leurs paroles. Que beaucoup de gens; étudiants, travailleurs et passants confondus, ont vu la violence, ont vu le vieil homme être poussé, sauvagement, ont vu ces jeunes hommes recevoir des coups de matraque en pleine poitrine, ont vu cette jeune fille tomber sur le trottoir et être écrasée sous les autres personnes qui tombaient sur elle, eux-mêmes poussées par les policiers. Aujourd’hui, non seulement nous avons vu et entendu, mais nous avons filmé et photographié… et nous ne nous tairons pas…

mardi 13 novembre 2007

ACTIONS PROPOSÉES POUR MERCREDI LE 14 NOVEMBRE 2007

ACTIONS PROPOSÉES POUR LA JOURNÉES DU 14 NOVEMBRE 2007



Bonjour à tous et à toutes,

Suite aux incidents survenus hier lors de la première journée de grève, le R.A.T.S vous propose un coup de théâtre grandiose qui se déroulera durant toute la matinée de demain. Une marche à caractère artistique se tiendra dans l’après-midi.

Donc « Action cube » vous sera expliqué dès 9 heures au café des arts situé dans le Judith-Jasmin au 6ième étage. (J-6170)
Vous êtes invité en grand nombre

Soyez habillé de rouge le plus possible…

9 :00 Rencontre du R.A.T.S au café des arts = Explications
9 :30 Tout le monde se rend au 7ième étage pour le début de la descente des cubes par le monte-charge, vers l’Agora.

On amène les 64 cubes dans le Judith dans l’agora au niveau métro.

Action-1
-On bloque la rue avec huit cubes disposés côte à côte sur Maisonneuve coin St-Denis.
18-20 personnes requises
-Début musique grandiose.

Action-2
-Déroulement du tapis rouge de la porte du Judith-Jasmin jusqu’au Athanase-David en face.
6 Personnes requises.

Action 3
-Procession du grand Corbo sur le tapis rouge.
-Corbo en tête de file, avec les affiches des silhouette en tant que gardes du corps + les petits rats de plastique.
15-20 personnes
-Il y a une masse de gens qui se déplace derrière chef Corbo. Une fois tout le monde arrivé, arrêt complet de la foule. Tombée symbolique, tout le monde s’affaisse.

Action-5
-Corbo parle à son auditoire.
-Lorsque Corbo a terminé son discours, il nous laisse avec son assistant. Il se dirige vers l’agora de l’Uqam avec toutes les pancartes et le tapis rouge…

Action-6
-Moment de silence.
-Énumération des membres de la haute direction.
-Plusieurs personnes couchées se verront attribué un des membres de la haute direction. Ils devront par la suite
-Perturber leurs obligations quotidiennes en donnant des coups de téléphone et en faisant des envois massifs de courriels.

Action-7
-Lorsque c’est terminé, tout le monde se relève…
-Prochain rendez-vous dans l’Agora à 12h30.

12h30 = rendez-vous dans l’agora du pavillon Judith-Jasmin (où les cubes rouges nous attendent déjà)

Départ pour la marche/manifestation à caractère artistique hors UQAM vers la Place des Arts. Voir le communiqué ci-dessous :

Communiqué de presse


En ce troisième jour de la grève étudiante uqamienne aura lieu une manifestation à caractère artistique au départ de l’UQAM. À destination de la Place des Arts, la marche aura pour but de porter sur la place publique le débat de société sur valeur de l’éducation et de la culture au Québec.

Armand Vaillancourt, sommité internationale dans le domaine des arts, sera présent pour amener son soutien à la cause étudiante.

Nous attendons plus de 200 personnes afin de transformer visuellement l’espace urbain le temps de notre action. Nous déposerons un monument à la Place des Arts vers 14h30.

Faut-il un sauveur pour l'UQAM ?

Jacques Pelletier
professeur au département d'études littéraires de l'UQAM
paru dans Le devoir
édition du mercredi 7 novembre



Ainsi, à moins d'un retournement très improbable, Claude Corbo se retrouvera bientôt recteur de l'UQAM, pour un troisième mandat. Il s'agit là d'une première dans l'histoire de notre université, qui lui donnera l'occasion de réaliser, à l'aube de la retraite, un rêve qu'il caressait, paraît-il, à la fin du second mandat de son premier règne. Une auto-succession différée, en quelque sorte.


C'est la crise structurelle que connaît l'UQAM depuis une dizaine d'années -- sous la forme d'une entreprise de normalisation institutionnelle et bureaucratique sous Paule Leduc, sous celle d'une dérive immobilière aux effets catastrophiques sous Roch Denis --, qui lui aura ainsi servi de tremplin, lui permettant d'apparaître aujourd'hui comme une «sortie de secours» inespérée, voire comme un «sauveur». Cette candidature est-elle pour autant une «bonne nouvelle» pour notre université?

Au premier abord, je serais tenté de répondre affirmativement à cette question dans la mesure où l'analyse de la situation actuelle de l'établissement que propose Claude Corbo me semble tout à fait juste.

Il est clair que la crise actuelle, comme il le signale fort à propos, n'est pas seulement d'ordre financier: elle est plus largement une crise de gouvernance, une crise politique et, j'ajouterai, une crise culturelle ayant entraîné des choix institutionnels et organisationnels pour le moins troublants.

Il est de même évident que la dérive immobilière récente relève d'abord de la responsabilité de la direction en poste au moment où certains engagements plus que douteux, qualifiés d'«inappropriés» dans le langage officiel qui privilégie la litote, ont été contractés. La direction actuelle, composée pour la moitié de membres en poste sous Roch Denis, a tendance à attribuer la responsabilité de la crise soit à ce dernier, soit au ministère de l'Éducation, qui ne financerait pas suffisamment l'UQAM. Ce même ministère vient pourtant de lui retirer le fardeau de l'îlot Voyageur, son principal goulot d'étranglement, ce qui n'est tout de même pas rien.

Elle procède ainsi à un déplacement et à un transfert de responsabilités, à un déni qui, pour la masquer, ne fait pas disparaître pour autant une crise qu'elle a créée à tout le moins par son manque de vigilance au moment où l'ancien recteur, qui se prenait visiblement pour un autre, rêvait dans son délire mégalomane de recréer les fastes de Versailles ou de Fontainebleau à la seigneurie de Mascouche!

L'analyse de M. Corbo, sans complaisance, remet donc les pendules à l'heure, très clairement et sans faux-fuyants, dans un établissement où la pratique de l'euphémisme et du sous-entendu est considérée comme une grande vertu civique. Faut-il pour autant lui accorder le mandat qu'il sollicite sur un mode quasi plébiscitaire qui s'inscrit parfaitement dans le cadre de la culture institutionnelle dominante à l'UQAM?

On peut comprendre que, pour appuyer les mesures qu'il propose dans son plan d'action, il en éprouve le besoin. J'estime toutefois, pour ma part, qu'il faut se méfier comme de la peste de tout ce qui relève de la logique consensuelle, plébiscitaire et unanimiste qui préside trop souvent à la réflexion publique dans cette université et qui, tout récemment encore, a conduit à la constitution d'une sorte d'union sacrée autour d'une éventuelle candidature à la direction de l'actuelle rectrice intérimaire. Ce genre de réflexe interdit de véritables confrontations sur des enjeux clairement définis et débattus à visage découvert, au terme desquelles des choix vraiment éclairés et fermes peuvent être adoptés par des votes démocratiques sans unanimité factice.

Cette réserve est d'autant plus importante que plusieurs mesures du plan d'action soumis par Claude Corbo demeurent vagues, sinon carrément nébuleuses, à tout le moins dans leur formulation actuelle. Il mentionne ainsi, sans plus de précisions, une «révision du statut et des fonctions» des doyens, qui demeure dans un flou qui, hélas, n'a rien d'artistique.

Il évoque de même des «changements nécessaires» à apporter aux activités universitaires et administratives sans signaler ni ce que seraient ces changements ni en quoi ils seraient «nécessaires». Il demande aux syndicats et associations de négocier de bonne foi et «avec imagination», ce que ceux-ci voudront bien sans doute, mais qu'est-ce que cela signifie exactement? Une augmentation de la tâche d'enseignement, du nombre d'étudiants-cours comme moyens «d'augmenter les revenus de l'UQAM»? Un accroissement de la productivité, donc, mais à quel prix?

Ce sont là autant de questions qui appellent des réponses que Claude Corbo devra apporter durant la période de consultation qui aura lieu au cours des prochains jours. Ne pas les soulever, ce serait lui accorder un chèque en blanc, signé les yeux fermés, dans un mouvement d'aveuglement volontaire qui ne marquerait pas une rupture nécessaire avec une culture institutionnelle dont nous payons aujourd'hui le prix fort mais son simple prolongement et sa perpétuation dans un cadre nouveau.

Comme le signale lucidement le candidat lui-même, il n'existe pas de solution miraculeuse à la crise actuelle, et j'ajouterai qu'il n'existe pas d'homme providentiel non plus, par conséquent, pour en extraire une de sa cuisse de Jupiter. Il importe donc, et plus que jamais, de demeurer vigilant et de faire preuve d'esprit critique, y compris à l'endroit d'un hypothétique «sauveur».

Revue de presse (1)

Cyberpresse, mardi 13 novembre, 17h01 :

http://www.cyberpresse.ca/article/20071113/CPACTUALITES/71113172/6488/CPACTUALITES

Voici le lien vers deux articles qui ont été publiés mardi matin sur cyberpresse :

http://www.cyberpresse.ca/article/20071113/CPACTUALITES/711130502/1028

http://www.cyberpresse.ca/article/20071113/CPACTUALITES/71113018/1028


Voici le lien vers un article de l'édition en ligne du Devoir, qui est, malheureusement, réservé aux abonnés :

http://www.ledevoir.com/2007/11/13/164226.html

Voici le lien vers un article publié mardi sur le site Web de radio-canada :

http://www.radio-canada.ca/regions/Montreal/2007/11/13/001-manif-uqam-nuit_n.shtml

Penser l'éducation

Nous, étudiants, croyons nécessaire d'alerter la communauté et le public sur l'asphyxie de notre système universitaire, mais aussi, et surtout, sur la tranquille mort de l'Université comme moteur social.

En 2005, nous sommes descendus dans la rue, scandant un chiffre, réclamant une somme d'argent. Pourtant, le débat était parti de l'idée plus large de la hausse des frais de scolarité et de l'accessibilité à l'éducation. Puis, tranquillement, nous avons emprunté le langage de la gestion. Nous sommes passés de penseurs à gestionnaires.

Nous avions cru que la situation des universités était catastrophique pour des raisons monétaires, pour des raisons de budget. Cette situation ne nous échappe pas davantage aujourd'hui qu'alors, mais nous n'oublierons pas cette fois-ci que ces raisons sont les conséquences du manque de positionnement philosophique de nos dirigeants face à ce que devrait être une université. L'université ne doit pas être gérée, elle doit être pensée.

Aujourd'hui, nous sommes à nouveau en grève et nous appelons à l'urgence de reconsidérer la fonction que l'on attribue à l'université. Le rôle de l'université n'est pas limité à former des professionnels ou à assurer un meilleur revenu à ceux qui la fréquentent. L’éducation, c’est la transmission du savoir, de la curiosité intellectuelle et du désir de mieux comprendre le monde qui nous entoure. La dévalorisation de la réflexion et du savoir au profit d’une vision gestionnaire et d'une culture de la performance est la négation des principes qui ont assuré la pérénité de l'université depuis sa création au Moyen-Âge.

Dans les années 1960, au Québec, la création de l'UQAM marquait l'aboutissement d'une grève étudiante qui réclamait l'accessibilité globale au savoir. En cela, elle greffait à la fonction ancienne de l'université des idées modernes de démocratie. On pourrait prétendre que la création de l'UQAM fut un grand moment de l'histoire québécoise, mais ce dont nous sommes certains, c'est que son déclin actuel révèle au grand jour la crise de la pensée qui infecte et contagie notre classe dirigeante.

Augmentation des frais administratifs dits afférents, avec diminution en qualité et en quantité des services aux étudiants; intention de surcharger des classes déjà pleines parce que chaque nouvel élève est un revenu supplémentaire; fermeture des laboratoires la fin de semaine par souci d'économie: chaque remède appliqué à la crise financière ne fait que masquer la crise philosophique qui la sous-tend, et la nourrit.

Ainsi nous retournons en grève. Nous le faisons pour que nos dirigeants qui se disent concernés par l'éducation assument ce qui leur tient à coeur; pour qu'ils entament une réflexion profonde sur les liens que le savoir et la culture entretiennent avec l'épanouissement d'une société, la nôtre, celle qu'on laissera en héritage. Nous sommes convaincus que ces liens sont forts et inextricables. Il appartient à tous de ne jamais l'oublier.

Signataires:
Philippe Blouin
Fannie St-Cyr
Dominique Charron
Mathieu Charlebois
André Perron
Olivier Savary
Guillaume Martel LaSalle

Grève des étudiants de l'UQAM: deux crises, une mesure

Voici un article rédigé par quatre étudiants aux cycles supérieurs en sociologie à l'UQÀM, Éric Duhaime, Marie-Nathalie Martineau, Lyne Nantel et Julia Posca, paru dans le devoir d'aujourd'hui, le 13 novembre.




Cinq des sept associations étudiantes de l'UQAM, totalisant près de 20 000 membres, sont en grève en cette semaine du 12 novembre 2007. Les étudiants, une fois de plus, réitèrent l'urgence d'un réinvestissement global et massif en éducation. Toutefois, ces revendications trouvent un écho particulier dans le contexte de la crise financière qui secoue l'UQAM depuis environ un an, et qui a placé l'administration sur la corde raide, tant dans ses rapports avec le ministère de l'Éducation qu'avec l'ensemble de la communauté uqamienne. À cet égard, nous souhaitons attirer l'attention sur le double enjeu motivant l'actuelle mobilisation des étudiants de l'UQAM.


À entendre les commentaires qui fusent de toutes parts, l'UQAM serait la seule coupable de la crise financière qu'elle traverse. On ne peut certes nier la bavure administrative qui, à la suite d'une mauvaise gestion des projets de l'îlot Voyageur et du Complexe des sciences, a plongé l'institution dans une crise immobilière d'envergure.

Cela étant dit, ce fiasco ne saurait expliquer à lui seul la crise financière que connaît actuellement l'université. En effet, le dossier immobilier vient gommer des enjeux dont la portée va bien au-delà de l'incompétence de quelques gestionnaires. Plus encore, celui-ci sert de couverture à la ministre de l'Éducation, Mme Michelle Courchesne, afin d'imposer à l'UQAM un plan de redressement qui tend à normaliser un contexte de sous-financement dont l'origine est largement antérieure à la crise immobilière.

Les revendications des associations étudiantes de l'UQAM actuellement en grève visent à dévoiler les non-dits de ce plan et à dénoncer ses conséquences néfastes sur la poursuite de la mission de l'université, ainsi que sur les conditions d'apprentissage et d'enseignement.

Le plan de redressement: une sortie de crise?

Au début du mois de septembre dernier, Mme Courchesne annonçait qu'elle consentirait éventuellement à dégager l'UQAM de la responsabilité de l'îlot Voyageur, sans toutefois offrir de solution alternative à l'insuffisance de locaux. En contrepartie, la ministre exigeait de l'UQAM l'adoption d'un nouveau plan de redressement plus contraignant.

Ce plan comporte plusieurs mesures d'austérité budgétaire: réduction de la masse salariale des cadres et des employés, imposition d'un moratoire de cinq ans sur l'embauche des professeurs, augmentation du nombre moyen d'étudiants par cours, évaluation de la rentabilité comptable des cours et des programmes, etc. À ces restrictions s'ajoute l'augmentation des frais afférents exigés aux étudiants, de l'ordre de 160 $ par année.

Déjà en vigueur, ces frais sont sujets à majoration et s'additionnent au récent dégel des droits de scolarité qui inflige aux universitaires québécois une augmentation cumulative de 50 $ par session, soit 1000 $ par année à compter de 2012. À elle seule, cette augmentation correspond à près de 10 % du salaire moyen d'un étudiant québécois de premier cycle inscrit à temps plein. Le plan de redressement de l'UQAM, imposé à la suite du scandale immobilier, s'inscrit donc dans un contexte structurel de détérioration du milieu universitaire et de précarisation de la condition étudiante.



Quel déficit vise précisément ce plan?

Conformément aux données du vérificateur général du Québec, on constate que, pour la seule année 2007, la prise en charge supposée de l'îlot Voyageur ne réduirait que de 6,1 millions le déficit de l'UQAM. Conséquemment, le plan de redressement s'attaque au déficit résiduel dont 15,6 millions sont liés au Complexe des sciences et 5 millions attribuables au fonctionnement courant de l'université. Alors que cette dernière part du déficit résiduel est bien antérieure au récent scandale immobilier, celle-ci tend à être assimilée aux restrictions budgétaires exigées.

Or, ce déficit de fonctionnement renvoie à l'ensemble des activités d'enseignement et de recherche qui seront donc directement touchées par le plan de redressement. Rappelons que ce plan est légitimé au nom de la crise immobilière. Est-ce donc vraiment aux professeurs, aux étudiants et aux employés de l'université de faire les frais d'un scandale dont ils ne sont pas les auteurs? Sachant que les administrateurs blâmés pour leur mauvaise gestion des dossiers immobiliers ont déjà été évincés, et que le projet de l'îlot Voyageur n'est plus, du moins en théorie, du ressort de l'UQAM, il faut se demander quel est l'objectif réel de ces compressions.

Un sous-financement chronique

Est-il encore nécessaire de rappeler, comme le souligne la Conférence des recteurs et des principaux d'université du Québec (CREPUQ) depuis plusieurs années, que le manque à gagner pour le fonctionnement annuel des universités québécoises s'élève à 375 millions? À ce chapitre, l'UQAM figure parmi les universités qui se voient octroyer les enveloppes les plus maigres en proportion des services qu'elle dispense. Par exemple, elle dispose, toutes proportions gardées, d'une masse salariale représentant seulement 81,6 % du montant moyen alloué par étudiant pour l'ensemble des universités du Québec. Dans ce contexte, Mme Courchesne profite de la crise immobilière pour forcer l'UQAM à résorber son déficit fonctionnel. Ce faisant, elle cherche à normaliser un état de sous-financement dont le gouvernement est directement responsable. Le ministère se décharge ainsi de son devoir à l'endroit du financement adéquat des universités.

Les étudiants prennent la parole

Tout en reconnaissant le sous-financement historique de l'UQAM, M. Claude Corbo, seul candidat au rectorat, entérine paradoxalement l'adoption de mesures austères. Prenant acte de cette attitude et de la position inflexible de la ministre, les étudiants de l'UQAM se mobilisent pour faire valoir leur désaccord envers un plan de redressement qui menace la mission sociale et d'enseignement de l'université, et réitèrent la nécessité d'un appui financier qui lui permettrait de traverser les difficultés qu'elle connaît. Mais, au-delà de cette crise ponctuelle, ils réclament du gouvernement un financement significatif et pérenne pour l'UQAM.

La situation particulière de l'UQAM est symptomatique d'un problème plus large et constitue en ce sens un précédent qui pourrait affecter tous les secteurs de l'éducation. Il est déplorable de penser que le plan de redressement de l'UQAM pourrait bien devenir l'étalon d'un nouveau régime pour les universités de la province. Aussi doit-on s'interroger sur ce qui a poussé l'institution, au-delà du zèle supposé de hauts administrateurs, à s'engager dans des spéculations immobilières entraînant l'université à assumer les risques d'une gestion en PPP de projets publics. Le recours à ce type de scénario irréaliste d'autofinancement ne résulterait-il pas avant tout de l'insuffisance des ressources mises à la disposition des universités?

Dans un climat de surplus budgétaires fédéraux et de baisses d'impôts provinciales, l'intransigeance des mesures imposées par le plan de redressement de l'UQAM laisse perplexe. Chose certaine, pour les étudiants, la gravité du scandale financier dont a fait l'objet l'institution n'a d'égal que la duplicité du discours de la ministre et de son gouvernement.

lundi 12 novembre 2007

Brutalité policière à l'UQAM

Voici un message que nous avons reçu suite au processus de perturbation du cours de notre futur recteur, qui sans surprise, ne reconnaît pas la légitimité de la grève étudiante, et continue à donner des cours.

"Témoignages recueillis suite à la répression policière à l'UQÀM.


1. Une personne s’est faite frappé par des flics alors qu’il prenait des photos des policiers pour les identifier.

Je me suis fait frappé de 3 coups de matraque dans le dos et d’un sur le coude par 2 policiers à côté de la cour du Aquin

2.
- Refus répété de donner son matricule, plusieurs policiers n’avaient pas leur matricule sur eux.
- Une personne âgée en fauteuil roulant électrique a été bousculée de son fauteuil.
- Des personnes ont été frappées à plusieurs reprises sans avoir rien fait : provocations des policiers.
- Sans la présence des policiers, jamais Corbo n’aurait été frappé ou quoi que ce soit. Les policiers sont la cause de la violence. Une quarantaine de policiers étaient présents. Une voiture dans la rue transversale le long du bâtiment A et trois autres boulevard René-Lévesque.

3.
J’ai moi-même été victime d’une intervention brutale où l’officier Bouchard dont le matricule est 3838, m’a frappé à plusieurs reprises avec sa matraque alors que je n’ai fait aucun geste pour mériter cette agression. Je possède des photos à l’appui pour démontrer clairement l’agression qui est survienne aujourd’hui même en date du 12 novembre 2007.

4. En tentant de demander à un policier de cesser de frapper les étudiants, il a foncé sur moi. J’étais sur le trottoir, et il m’a frapper à 2 reprises alors que je n’avançais même pas.

6.
- Ligne de piquetage devant le cours de Corbo.
- Les étudiants suivent Corbo et son cortège de sécurité jusqu’aux bureaux de la sécurité, Corbo s’enferme dans les bureaux.
- La police arrive et sort Corbo, les étudiants qui tentent de sortir se font tabasser.
- Les étudiants et la police sortent la police arrête pas très gentiment Guillaume Bronnet.
- Les étudiants suivent la police qui escorte Guillaume jusqu’a leur voiture. Les étudiants protestent contre son arrestation les policiers commencent à matraquer ceux qui s’approchent trop.
- Guillaume se fait embarquer, des étudiants forment une chaîne devant l’auto et d’autres se réunissent derrière. La police rentre dans la chaîne et tabasse le monde.
- La police rentre dans le tas, tabasse au hasard sur la rue et le trottoir, deux arrestations.
- Les étudiants suivent la police jusqu’à l’angle de St-Denis/René-Lévesque
- La police s’en va."