mercredi 14 novembre 2007

Discours du vilain Corbo

Suite à la demande générale (!?), voici le texte récité par maître Corbo lors de l'action menée ce matin 14 novembre devant l'UQAM.

DISCOURS DE MAÎTRE CORBO

Étudiants, étudiantes,

Vous connaissez le grand amour que, fort de deux et le ciel m'en dispose, de trois mendats au rectorat, je porte à l'Université du Québec à Montréal. C'est pour cela et en mon nom que j'accède à vous entre les parvis de nos face-à-faces, pour vous livrer mon message et vous souhaiter bon courage devant ceux qui vous prennent pour des ânes.

Or il se trouve ici derrière-moi un prestige qui croupit sous les fermes résolutions par lesquelles certaines gens et gensesses cherchent à vous arracher la chemise. Il se trouve ici, un édifice créé de toute pièce et de toute sueur par l'homme et son travail sur l'esprit. Le prestige d'une institution instituée en accord avec les valeur de l'équité et du partage de cette grande raison que nous souhaitions alors voir s'enraciner dans les sous-sols de notre cité. Ils ont, et par le fait de notre acceptation, nous avons laissé dériver le navire des idées démocratiques, au profit d'une barge d'accesoires bureaucratiques. Je m'en repends aujourd'hui devant vous à genoux gens et genssesses de bon alois.

Gaaaaaaaare à vous! Il me reprendra selon toute vraisemblance l'envie prochaine de prendre part à l'équipée misérable.

Selon les pronostics actuels, les lieux universitaires du savoir, ne seront plus. Il ne le sont déjà plus. Nous nous en excuserons encore une fois trop taaaaard à ceux qui nous succéderont. Vous vous soulevez maintenant, avant qu'il ne soit trop taaaaard pour vous, contre l'abandon des lieux par la claaaaasse dirigeante. Je reconnais que vous êtes à présent en grève et non en boycottage comme on a voulu vous faire croire. Je reconnais la justesse de vos mandats francs, la légitimité de votre lutte et... je reconnais le pouvoir commun de vos majorités participatives à lever les cours universitaires pour attirer l’attention sur notre situation critique, sur vos revendications que nous n'entendons paaaas.

Vous ne souhaitez pas, non, bâillonner les professeurs ou stopper la transmission du savoir qu'il nous importe tant de promouvoir et de développer dans ces si jeunes murs érudits. Je reconnais que vous faites la grève pour assurer la pérennité de cette transmission.

Je reconnais pour tout cela l’option de grève votée démocratiquement par vos assemblées facultaires. Je reconnais votre droit à l’association si bassement bafoué par les envois divers et biaisés qui rampent comme vipères sous souches dans vos boîtes de courrier, dont l'ommmmmission macule la mission éducative de l'université et les prérogatives accordées aux défenseur supposés de cette même mission; et ses défenseurs supposés en les personnes des administrateur et des haut-directeurs n'étant point sans taches, je nommerai ici sans qu'on ne les applaudisse : Carole Lamoureux, Monique Goyette, Danielle Laberge, Claude-Yves Charron, Michel Jébrak, Pierre Parent, Ginette Legault, et l'innoubliable Roch Denis.

Je te rappelle à l'ordre chère direction : ces jeunes gens et genssesses ne sont pas une clientèle. Je te rappelle à l'ordre chère direction épuisée, chère université sucée de ta substance : nous ne travaillons pas pour l'incongrue vision d'un gouvernement aveugle au futur, aveuglé par la morsure du gain et ne laissant aux masses que l'ivraie du grain. Je valorise comme vous une université construite sur des principes démocratiques, et par conséquent une société construite sur ces mêmes principes.

Je reconnais que vos armes principales sont la réflexion et la parole, que l’utilisation de la force policière contre votre résisitance pacifique est, a été et sera toujours infame et injustifiable. Vous posez des questions, et je reconnais que l'hostilité de la direction de l'Université du Québec à Montréal montre à votre endroit prouve que nous ne les avons pas écoutées. Peut-être ne trouvons-nous rien à répondre. Je reconnais que vos actions s’inscrivent dans une recherche de dialogue et qu’à cela, par peur ou par paresse, nous opposons la répression.

Je reconnais que l’université appartient d'abord et avant tout aux étudiants, que l’université est là pour servir les étudiants et par conséquent le pays. Je désire vous offrir la totale liberté d’utilisation, à tout heure du jour et du soir et de la nuit, des locaux qui vous peuvent être utiles à l'accomplissement académique que vous méritez. Je vous offre de même la totale liberté d’utilisation des locaux, sans restriction, pour préparer vos actions pour cette grève qui défend ces valeurs qui sont massssssivement les vôtres. Je laisse les personnes, gaaaare à vous! irresponsables, qui ont très très mal assuré la conduite de leur institution, entre vos mains vigilantes. Je mets l'Université du Québec à Montréal en tutelle, à votre disposition entière, vous l'habiterez, elle vous accueille.


Valet :

Tutelle de la direction par les étudiants. Au moins soyez compréhensifs, notre direction est si confuse. Si naïve. Bon que les volontaires se redressent. On procède. Et on se redresse par volonté d'être entendu, attention, mmmmh, pas par avarisme, attention ou ces gens s'enfuirons vite avec la manne, bien avant vous. Allez, bon! On a tout ce qu’il faut sur le coupon pour réaliser une bonne vigile : téléphone, courriel, plaque de char! Le reste vous trouverez. Vaquons au tirage.



Qui veut Chozemachintruc?

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